Le Conflit
Le conflit du Cachemire trouve son origine dans la partition de l'Empire britannique des Indes, en août 1947, entre l'Inde et le Pakistan. En principe, les Etats à dominante musulmane se rattachent, à l'est et à l'ouest, aux deux entités qui constituent le Pakistan.
Situé entre l'Inde et le Pakistan, le Cachemire possède une majorité musulmane qui passe pour favorable au rattachement à Islamabad. Mais il constitue un cas particulier. Gouverné par un maharadjah hindou, il est soumis à de fortes pressions pour choisir le rattachement à l'Inde. L'histoire veut qu'il ait été menacé, à la même époque, par une rébellion musulmane venue du Pakistan. Il opte alors pour l'Inde et fait appel à son armée.
Dans le conflit qui s'ensuit, le Cachemire va se retrouver divisé en deux parties, le long d'une ligne de cessez-le-feu. Le Pakistan occupe un tiers nord-ouest du territoire, baptisé Azad Kashmir (Cachemire libre). Le reste, le Jammu-et-Cachemire, est rattaché à l'Union indienne avec un statut particulier. Deux autres guerres auront lieu en 1965 et en 1971. Comme la première, elles donneront lieu à des résolutions du conseil de sécurité de l'ONU qui resteront largement lettre morte.
Les deux adversaires revendiquent chacun la souveraineté sur la totalité du territoire concerné. Le Pakistan affirme que la majorité musulmane du Cachemire lui était favorable, mais que l'Inde a occupé le territoire par la ruse et par la force. Pour lui, le Jammu-et-Cachemire reste un territoire «disputé». Islamabad appelle, par ailleurs, à l'application des résolutions des Nations unies, tout particulièrement celle concernant un référendum.
Pour l'Inde, la situation ne souffre juridiquement et constitutionnellement aucune discussion. «Notre position, dit un haut fonctionnaire, est parfaitement claire : la totalité de l'Etat du Jammu-et-Cachemire fait partie de l'Union depuis son rattachement à l'Inde, en 1947. Là-dessus, il ne peut pas y avoir de compromis.»
Même inflexibilité en ce qui concerne les Nations unies. Depuis l'accord de Simla (1972), dont le texte stipule que les problèmes indo-pakistanais seront désormais traités au niveau bilatéral, elles sont hors jeu. Cette clause, arrachée par Indira Gandhi à Ali Bhutto, avait été perçue comme une trahison par de nombreux musulmans. En 1998, l'Inde et le Pakistan sont devenus des puissances nucléaires. Un an plus tard, des affrontements entre leurs deux armées le long de la ligne de démarcation ont failli provoquer une quatrième guerre. Les dernières négociations bilatérales, en juillet 2001, ont capoté, comme tant d'autres depuis 1947.
Date de la Carte: 2005
Source: http://www.monde-diplomatique.fr
Situé entre l'Inde et le Pakistan, le Cachemire possède une majorité musulmane qui passe pour favorable au rattachement à Islamabad. Mais il constitue un cas particulier. Gouverné par un maharadjah hindou, il est soumis à de fortes pressions pour choisir le rattachement à l'Inde. L'histoire veut qu'il ait été menacé, à la même époque, par une rébellion musulmane venue du Pakistan. Il opte alors pour l'Inde et fait appel à son armée.
Dans le conflit qui s'ensuit, le Cachemire va se retrouver divisé en deux parties, le long d'une ligne de cessez-le-feu. Le Pakistan occupe un tiers nord-ouest du territoire, baptisé Azad Kashmir (Cachemire libre). Le reste, le Jammu-et-Cachemire, est rattaché à l'Union indienne avec un statut particulier. Deux autres guerres auront lieu en 1965 et en 1971. Comme la première, elles donneront lieu à des résolutions du conseil de sécurité de l'ONU qui resteront largement lettre morte.
Les deux adversaires revendiquent chacun la souveraineté sur la totalité du territoire concerné. Le Pakistan affirme que la majorité musulmane du Cachemire lui était favorable, mais que l'Inde a occupé le territoire par la ruse et par la force. Pour lui, le Jammu-et-Cachemire reste un territoire «disputé». Islamabad appelle, par ailleurs, à l'application des résolutions des Nations unies, tout particulièrement celle concernant un référendum.
Pour l'Inde, la situation ne souffre juridiquement et constitutionnellement aucune discussion. «Notre position, dit un haut fonctionnaire, est parfaitement claire : la totalité de l'Etat du Jammu-et-Cachemire fait partie de l'Union depuis son rattachement à l'Inde, en 1947. Là-dessus, il ne peut pas y avoir de compromis.»
Même inflexibilité en ce qui concerne les Nations unies. Depuis l'accord de Simla (1972), dont le texte stipule que les problèmes indo-pakistanais seront désormais traités au niveau bilatéral, elles sont hors jeu. Cette clause, arrachée par Indira Gandhi à Ali Bhutto, avait été perçue comme une trahison par de nombreux musulmans. En 1998, l'Inde et le Pakistan sont devenus des puissances nucléaires. Un an plus tard, des affrontements entre leurs deux armées le long de la ligne de démarcation ont failli provoquer une quatrième guerre. Les dernières négociations bilatérales, en juillet 2001, ont capoté, comme tant d'autres depuis 1947.
Date de la Carte: 2005
Source: http://www.monde-diplomatique.fr
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