Life goes on...

La vie continue... Face aux colères nombreuses, variées et répétées de la Terre, frappant les hommes et les femmes sans distinction de race, de culture, de religion ou d'appartenance sociale, rapidité et effacité dans les interventions d'urgence apparaissent comme des maîtres mots.



Date du Cliché: 14 août 2005
Lieu: Inde, Cachemire, Srinagar, Dal-Gate
Matériel: Canon EOS 3000 - 300 mm - Ilford HP5+


Mercredi 26 octobre dernier, les Nations Unies se sont retrouvées à Genève dans le cadre de la "Conférence des Donateurs pour le Pakistan". Ce que l'on en retiendra pour l'avenir, c'est l'idée de la création d'un "fond central d'intervention d'urgence" qui permettrait de débloquer de l'argent et de l'aide en cas de crise, autrement et plus facilement que de façon ponctuelle.

Mais pour l'heure, les pakistanais et les kashmiris, de part et d'autres de la Ligne de Contrôle, voient le temps passer et l'hiver se rapprocher... Le cauchemar logistique continue, l'argent manque, l'aide ne parvient toujours pas dans les zones les plus reculées, la maladie et la mort rôdent partout... Mourir sous les décombres ou vivre en sursis...?

Aux Nations Unies, les promesses de dons ont grossi mais le cash disponible reste plus qu'insuffisant. De plus, la majorité des promesses de dons concernent la reconstruction, alors que, trois semaines après le séisme, c'est toujours l'aide d'urgence qui fait défaut.

Comme si cela ne suffsait pas, New Delhi a été victime d'un triple attentat ce samedi, à l'approche d'un festival hindou appelé Diwali et de la fête musulmane de l'Eid, tuant plus de 60 personnes dans les quartiers de Paharganj, Sarajini Nagar et Govindpuri. Ces attentats auraient été revendiqués par un petit groupe de militants cachemiris qui se nomme Inqilabi, lié à d'autres groupes plus importants (qui luttent contre l'occupation indienne et réclament le retrait de l'armée) comme le Lakshar-e-Toiba, ce dernier n'ayant cependant émis aucune revendication. L'Inde et le Pakistan semblent se montrer sages et attendent des preuves avant de réagir. La presse des deux pays insiste sur la nécessité de préserver le processus de paix entamé.

Car ces attentats se sont produits alors que l'Inde et le Pakistan négocient l'ouverture prochaine de la Ligne de Contrôle. A partir du 7 novembre, elle devrait permettre le passage d'un côté à l'autre du Cachemire en cinq points différents: Nauseri-Teethwal, Chakothi-Uri, Hajipur-Uri, Rawalakot-Poonch et Tattapni-Mendhar. Le passage des deux côtés de la Ligne se fera uniquement à pied et après l'obtention d'un permis spécial. Il permettra à l'aide humanitaire d'être acheminée plus facilement, là où seuls les hélicoptères peuvent, jusqu'à présent, se rendre. Il permettra également aux familles de se retrouver. Il y aura aussi, quoi qu'il arrive, d'importantes conséquences politiques. A suivre...

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