Jour J+3: Où en est l’aide humanitaire?
Vous étes nombreux à nous témoigner votre soutien pour les régions dévastées par le tremblement de terre himalayen. Vous êtes également nombreux à nous avoir demandé de quelle façon venir en aide à nos familles et amis. Nous vous remercions pour vos marques d’affection et souhaitons vous transmettre ces quelques informations :
Date du Cliché: 22 avril 2004
Lieu: Inde, Cachemire, Sonamarg,
Matériel: Canon EOS 3000 - 300 mm - Fuji NPH NC400
Ce que les journaux et la déferlante d’images à la télévision nous apprennent, c’est que, petit à petit, l’aide se met en place au Pakistan et à l’intérieur du Cachemire pakistanais. Même si pour beaucoup, il est déjà trop tard, même si les survivants sont en colère à cause de la lenteur des secours, on avance à petits pas. Les routes principales menant à Muzzafarabad (Cachemire pakistanais) ont rouvert, permettant l’acheminement des équipes de secours, de vivres, d’eau, de médicaments, de tentes et de couvertures. De nombreux villages restent cependant coupés du monde… Il n’y a pas assez d’hélicoptères disponibles.
On essaye de tirer les leçons apprises lors du drame du tsunami en décembre 2004…
En effet, dans un élan de solidarité mondiale sans précédent, les inititatives indépendantes se multiplièrent, et une coordination efficace des efforts laissa fortement à désirer…
Le gouvernement pakistanais a demandé à l’ONU de se charger de la coordination de l’aide humanitaire dans la région. De nombreux pays et organisations internationales ont répondu à l’appel du Pakistan. La Belgique par exemple, débloquera 350.000 euros et enverra dès ce soir une équipe de la force d’intervention rapide, B-Fast. L’OTAN déploiera sans doute ces forces également. Mais ça, vous le saviez déjà…
Parlons un peu de l’aide humanitaire internationale côté indien. L’Inde a proposé son aide au Pakistan alors que l’on parle de 2000 morts en Inde, dont près de la moitié au Cachemire indien. L’Inde fera-t-elle face à la catastrophe toute seule ou demandera-t-elle aussi le soutien de la communauté internationale? Rien n’est moins sûr, et beaucoup doutent de la rapidité et de l’efficacité des secours dans la partie indienne du Cachemire. Comme au Pakistan, de nombreux villages le long de la ligne de contrôle séparant les deux Cachemires sont isolés. La population rencontre les mêmes problèmes d’accès aux soins, à la nourriture, au logement, etc.
A ce jour, on dénombre au Cachemire indien au moins 880 morts dont 794 civils et 86 soldats indiens. Inutile de dire que ces chiffres risquent d’augmenter. Pour l’instant, l’administration civile et la police travaillent ensemble à Srinagar, Baramulla et Uri. L’armée indienne a lancé une opération baptisée Imdad et porte secours aux victimes du tremblement de terre à Uri, Rampur, Baramulla, Naogaon, Poonch,… Nous savons aussi que 4 agences internationales sont présentes : Le CICR, Oxfam, Action Aid et Save the Children - UK. Nous n’avons par contre pas encore de détails concernant les zones visitées et l’étendue des besoins.
Il est sans doute encore trop tôt pour parler d’actions concrètes à mener si nous voulons être efficaces et assurés que les dons arriveront là où il le faut. Notre souci est aussi d’agir dans la partie indienne du Cachemire, tout simplement parce que nos proches sont là-bas, qu’il s’agisse de la famille Kotroo à Srinagar, de la famille Bhat à Kupwara ou des bonnes sœurs de l’hôpital St-Joseph à Baramulla. Pour l’instant, une aide directe à nos familles est difficile à envisager. En effet, la communication n’est pas encore tout à fait rétablie, nous n’avons aucune idée de leurs besoins réels et ne saurions comment leur faire parvenir l’argent (banques et poste sont exclues). Nous vous demandons donc un peu de patience, jusqu’à ce que nous puissions identifier un acteur humanitaire de confiance.
Voilà pour les dernières nouvelles. Nous vous invitons à consulter régulièrement ce blog pour plus d’infos . Encore merci à vous tous, Nassima
Date du Cliché: 22 avril 2004
Lieu: Inde, Cachemire, Sonamarg,
Matériel: Canon EOS 3000 - 300 mm - Fuji NPH NC400
Ce que les journaux et la déferlante d’images à la télévision nous apprennent, c’est que, petit à petit, l’aide se met en place au Pakistan et à l’intérieur du Cachemire pakistanais. Même si pour beaucoup, il est déjà trop tard, même si les survivants sont en colère à cause de la lenteur des secours, on avance à petits pas. Les routes principales menant à Muzzafarabad (Cachemire pakistanais) ont rouvert, permettant l’acheminement des équipes de secours, de vivres, d’eau, de médicaments, de tentes et de couvertures. De nombreux villages restent cependant coupés du monde… Il n’y a pas assez d’hélicoptères disponibles.
On essaye de tirer les leçons apprises lors du drame du tsunami en décembre 2004…
En effet, dans un élan de solidarité mondiale sans précédent, les inititatives indépendantes se multiplièrent, et une coordination efficace des efforts laissa fortement à désirer…
Le gouvernement pakistanais a demandé à l’ONU de se charger de la coordination de l’aide humanitaire dans la région. De nombreux pays et organisations internationales ont répondu à l’appel du Pakistan. La Belgique par exemple, débloquera 350.000 euros et enverra dès ce soir une équipe de la force d’intervention rapide, B-Fast. L’OTAN déploiera sans doute ces forces également. Mais ça, vous le saviez déjà…
Parlons un peu de l’aide humanitaire internationale côté indien. L’Inde a proposé son aide au Pakistan alors que l’on parle de 2000 morts en Inde, dont près de la moitié au Cachemire indien. L’Inde fera-t-elle face à la catastrophe toute seule ou demandera-t-elle aussi le soutien de la communauté internationale? Rien n’est moins sûr, et beaucoup doutent de la rapidité et de l’efficacité des secours dans la partie indienne du Cachemire. Comme au Pakistan, de nombreux villages le long de la ligne de contrôle séparant les deux Cachemires sont isolés. La population rencontre les mêmes problèmes d’accès aux soins, à la nourriture, au logement, etc.
A ce jour, on dénombre au Cachemire indien au moins 880 morts dont 794 civils et 86 soldats indiens. Inutile de dire que ces chiffres risquent d’augmenter. Pour l’instant, l’administration civile et la police travaillent ensemble à Srinagar, Baramulla et Uri. L’armée indienne a lancé une opération baptisée Imdad et porte secours aux victimes du tremblement de terre à Uri, Rampur, Baramulla, Naogaon, Poonch,… Nous savons aussi que 4 agences internationales sont présentes : Le CICR, Oxfam, Action Aid et Save the Children - UK. Nous n’avons par contre pas encore de détails concernant les zones visitées et l’étendue des besoins.
Il est sans doute encore trop tôt pour parler d’actions concrètes à mener si nous voulons être efficaces et assurés que les dons arriveront là où il le faut. Notre souci est aussi d’agir dans la partie indienne du Cachemire, tout simplement parce que nos proches sont là-bas, qu’il s’agisse de la famille Kotroo à Srinagar, de la famille Bhat à Kupwara ou des bonnes sœurs de l’hôpital St-Joseph à Baramulla. Pour l’instant, une aide directe à nos familles est difficile à envisager. En effet, la communication n’est pas encore tout à fait rétablie, nous n’avons aucune idée de leurs besoins réels et ne saurions comment leur faire parvenir l’argent (banques et poste sont exclues). Nous vous demandons donc un peu de patience, jusqu’à ce que nous puissions identifier un acteur humanitaire de confiance.
Voilà pour les dernières nouvelles. Nous vous invitons à consulter régulièrement ce blog pour plus d’infos . Encore merci à vous tous, Nassima
