EGYPT: Stop Deportation of Sudanese Demonstrators

Quelque 3000 soudanais réfugiés au Caire et d'autres migrants s'étaient installés dans un camp improvisé près des bureaux du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (UNHCR) fin septembre.

Ils voulaient ainsi protester contre le HCR, en charge de l'examen de leur demande d'asile, contre leurs conditions de vie en Egypte et contre le manque de solutions durables.



Date du Cliché: 19 août 2002
Lieu: Egypte, Le Caire, Zamalek "Refugee Egypt" (All Saints Cathedral, the "Pineapple")
Matériel: Canon EOS 3000 - 28 mm - Fujifilm Superia 400

Le 30 décembre dernier, 4000 policiers égyptiens ont encerclé le camp et, après avoir prié les manifestants de quitter les lieux par haut-parleur, ils ont utilisé des canons à eau pour entrer de force dans le camp, obligeant les gens à partir, les frappant et les embarquant dans des bus. Le bilan est d'environ 27 morts, hommes, femmes et enfants compris.

Aujourd'hui, ces migrants arrêtés et emmenés dans des « camps de sécurité » sont retenus dans des conditions douteuses. Certaines familles ont été séparées. Beaucoup craignent d'être renvoyés de force chez eux au Soudan.

Bien que la guerre civile qui a ravagé le pays sur plus de deux décennies soit officiellement terminée, les risques de persécution sont encore élevés ; ils ne savent pas ce qu'ils trouveront à leur retour ; ils ne bénéficient d'aucune assistance à la réintégration... Sans compter certaines régions telles que le Darfur où les troubles sont loin d'être apaisés...

Human Rights Watch (HRW) rappelle que la législation internationale interdit le retour de réfugiés vers des lieux où les risques de persécution existent et oblige également les Etats à veiller à ce que les enfants ne soient pas séparés de leurs familles. HRW appelle également le gouvernement égyptien à mettre en place une commission d'enquête indépendante afin de déterminer les responsabilités ayant entraîné les violences du 30 décembre.

Malheureusement, le gouvernement égyptien prétend que les manifestants ont eux-mêmes provoqué ces violences... HRW s'est adressé au président Mubarak à travers ce courrier.

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